PAROISSE SAINT-FRANÇOIS

Un témoin de l’histoire
Avant la fondation de nouvelles paroisses, des églises missionnaires desservent les habitants éloignés de La Sainte-Famille. Une chapelle bâtie en 1678 est dédiée à saint François de Sales. Suivant la coutume, ce vocable honore Michel François Berthelot, seigneur de l’île à cette époque. Les registres sont ouverts en 1679. Une autre chapelle en bois est construite en 1707 à environ 90m au sud de l’église actuelle. La paroisse est érigée canoniquement en 1714.

En 1732, les paroissiens décident de bâtir une nouvelle église en pierre. Sa construction commence deux ans plus tard et elle est ouverte au culte en 1736. À l’origine, un clocher à deux lanternes couronne l’édifice. Sur la façade, au-dessus du portail avec imposte en hémicycle, un oculus est entouré de trois niches. Un muret de pierre ferme l’enclos paroissial constitué de l’église, du cimetière principal, doté d’un calvaire à deux personnages, et du cimetière des enfants, démarquant le mur nord de l’église.

Un incendie dramatique
En 1985, une automobile percute la façade de l’église, qui s’enfonce d’environ 15 cm. Le 1er juin 1988, la restauration du bâtiment à peine achevée, une autre voiture s’écrase sur la façade et défonce la porte, provoquant un incendie qui ravage le monument historique classé en 1957. Ainsi disparaissent le tabernacle du maître-autel des frères Levasseur, le magni?que décor intérieur et le retable réalisés par André Paquet, Raphaël Giroux et Léandre Parent, d’après les plans de l’architecte Thomas Baillairgé, ainsi que la chaire et le dorsal du banc d’œuvre de Louis Xavier Leprohon.
Déplorant la perte de ce patrimoine inestimable, on décide, en 1991, de reconstruire l’église en consolidant les murs subsistants, sans rétablir la sacristie bâtie en 1815. À l’intérieur, les murs dénudés et simplement peints en blanc évoquent l’état des églises traditionnelles avant leur ornementation. On apprécie ainsi les élégantes proportions du bâtiment, la pureté des volumes et la clarté du plan, inspiré du modèle récollet, caractérisé par un chœur plus étroit que la nef.

Un graffiti qui passe à l’histoire
En 1988, la restauration de l’église met au jour un témoignage de l’occupation britannique en 1759. À l’approche de la flotte anglaise, l’île d’Orléans est évacuée. Les troupes britanniques y établissent alors un campement. L’église et le presbytère de Saint-François servent d’hôpital militaire et de logis. En détachant une couche de crépi, on découvre un graffiti écrit par David Chapman, second artilleur du Neptune, vaisseau amiral de la flotte de Saunders pendant la guerre de Sept Ans (1756-1763).

Point de services

6985, Chemin Royal
Saint-Laurent, Île d’Orléans (QC) GOA 3ZO

Nous contacter :

418 828-2656

info@fabriquestefamilleio.org

Suivez-nous